Coconuts...
La maison des esprits...
La haut dans ma ramure c'est la maison des esprits, les ancêtres aiment s'y retrouver, pour discourir sur l'avenir du monde en général et du Myanmar en particulier, ils se disent bien que, pour ceux qu'ils ont laissé en bas les temps sont bien durs, qu'ils ont beaucoup de mal a exister, a se nourrir tout simplement, et que même les offrandes qu'on leur dépose en dessous…
.
Ils se disent…
que le petit moinillon a, lui aussi du mal a emplir son bol a aumônes…
.
Réveil a Yangoon...
La lumière du jour naissant est vraiment très particulière, la voie circulaire de chemin de fer (celle qui fait le tour de la ville ) se noie dans ses nuances colorées…
.
.
Mais ce halo n'est pas du au hasard, nous sommes en mars, en saison sèche, et l'air qui est déjà chargé de poussière, est en plus pollué par la fumée de tous les petits feux allumés ici ou la .
Ici on nettoie les rues en faisant des tas (feuilles, vieux papiers, plastiques, enfin tout ce qui peut brûler ! ) que l'on allume au petit matin…
.
Prologue
.
Nous rentrons donc du Myanmar,
voyage que nous avons souhaité effectuer malgré l’embargo décidé a l’encontre
de ce pays, et nous ne regrettons absolument pas notre choix , les victimes
d’un embargo étant toujours les petites gens .
Le pétrole les pierres précieuses et le bois de teck
(commerce aux mains des généraux) continuent eux de quitter le pays !.
Deux millions de Birmans sur une population de cinquante,
appartiennent à l’armée ou à la police et monopolisent soixante pour cent du budget!!
Les quelques journaux disponibles sont entièrement
consacrés aux faits et gestes des «militaires», manœuvres,
manifestations diverses, visites etc…
A ce propos nous avons été témoins de la visite , à
Yangoon , d’un dirigeant régional et de sa suite . Il faut avoir vu la foule
s’écarter , le silence se faire, et avoir croisé le regard hautain et méprisant des officiels et le regard
haineux des gardes, armés jusqu’aux dents pour comprendre dans quel état de
crainte vivent ces gens .
Autre point noir , le clergé , tous les dirigeants sont
choisis par le régime et font allégeance, et combien le pays compte t’il de
bonzes , bonzesses , moines et moinillons, les rues en sont emplies, quêtant
quotidiennement leur nourriture auprès de gens qui sont déjà parmi les plus
pauvres de la planète .
Toutes les terres appartenant a l’état les paysans en
sont donc les fermiers et ceux qui ont
un travail ne perçoivent souvent qu’un salaire d’une dizaine de
dollars !!
Alors, d’avoir pu injecter quelques dollars dans les
marchés et échoppes locales justifierait
si besoin était notre voyage .
Et puis il y a ces gens tellement accueillants et
souriants, heureux de nous rencontrer .
Dans quelques temps nous vous ferons partager un peu de ce voyage et des beautés de ce pays